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Artistes et santé



Littératie et santé


L'utopie de la santé parfaite. Lucien SFEZ 1.

L’utopie de la santé parfaite 2
L’utopie de la santé parfaite 3
L’utopie de la santé parfaite 4
L’utopie de la santé parfaite 5

L'approche Montessori adaptée aux personnes atteintes de maladie d'Alzheimer


L'approche Montessori - Françoise Leblanc... par AG-D

Un regard de poète sur la maladie d'Alzheimer dans son dernier ouvrage "Présence pure"




Promotion de la santé: de la théorie à la pratique... ou à quoi servent les déclarations solennelles de l'OMS?
SANDRIN - BERTHON B. Education Santé, n° 216, octobre 2006 
Extrait :
Bref arrêt sur Ottawa
Nous en arrivons à la Charte d’Ottawa et à son sous-titre: «Vers une nouvelle santé publique ». D’emblée elle s’inscrit dans un mouvement, une dynamique. D’ailleurs elle définit la promotion de la santé comme le processus qui donne aux gens les moyens d’avoir plus de pouvoir sur leur santé et de l’améliorer. Et elle s’autorise à redéfinir la santé.
Plus exactement, elle apporte des précisions ou un mode d’emploi à la définition de 1946. Il est toujours question de «parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social» mais on nous dit comment faire. «L’individu ou le groupe doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et transformer son environnement ou s’y adapter.» On nous dit aussi qu’il n’y a pas que la santé dans la vie, que c’est juste une ressource bien commode au quotidien.
La Charte affirme d’abord que la santé exige un certain nombre de conditions et de ressources préalables: la paix, un logement, une éducation, de la nourriture, des revenus, un écosystème stable, des ressources durables, la justice sociale et l’équité. A première vue, on peut penser que la santé est plutôt mal partie si l’on ne s’occupe d’elle qu’après avoir réuni toutes ces conditions. A mon avis, cela veut dire au contraire que faire de la santé publique c’est s’occuper de cela, avant tout autre chose. Je parlerais donc plutôt de conditions premières que de conditions préalables.
Trois principes sont ensuite énoncés:
- la santé est un bon investissement car elle permet le développement social, économique et individuel. Et il faut arriver à en convaincre tout le monde.
- la promotion de la santé vise l’équité en matière de santé. J’y reviendrai.
- enfin, les conditions préalables (ou premières) et les objectifs de santé ne peuvent être atteints par le seul secteur sanitaire. La promotion de la santé exige l’action coordonnée de tous les intéressés: les gouvernements, les autorités locales, les différents secteurs de la société (sanitaires, sociaux, économiques), les associations, l’industrie, les médias...
Quant aux actions à mettre en œuvre pour promouvoir la santé, elles sont regroupées en cinq axes que j’ai l’habitude de résumer en cinq mots clés:
Politique: la promotion de la santé doit amener chaque responsable politique, à quelque niveau et dans quelque secteur qu’il intervienne, à prendre conscience des conséquences de ses décisions sur la santé de la population.
Environnement: il s’agit d’inciter chaque personne, chaque communauté, chaque région, chaque pays à préserver collectivement les ressources naturelles et à créer des relations et des conditions de vie et de travail favorables à la santé.
Démocratie: les communautés sont considérées comme capables de prendre en main leur destinée et d’assumer la responsabilité de leurs actions. Ce sont donc elles qui doivent choisir les priorités et prendre les décisions qui concernent leur santé.
Education pour la santé: il s’agit de permettre aux gens, à tous les âges, d’acquérir et de renforcer les aptitudes indispensables à la vie, notamment celles qui leur permettront de participer à une démarche de promotion de la santé.
Services de santé: il s’agit en fait de réorienter les services, de créer un système de soins qui serve au mieux les intérêts de la santé, qui s’inscrive dans une logique de promotion de la santé, qui respecte notamment la dimension culturelle et sociale des personnes, qui encourage et prenne en compte l’expression des individus et des groupes sur leurs attentes en matière de santé. Cela suppose d’orienter dans ce sens la formation des professionnels et la recherche.
Donc je résume: la Charte d’Ottawa, ce sont 2 définitions (la promotion de la santé et la santé) + 9 conditions premières + 3 principes (la santé comme agent de développement, l’équité et l’intersectorialité) + 5 axes de travail (politique, environnement, démocratie, éducation pour la santé et services de santé).
Après Ottawa, il y a eu les recommandations d’Adélaïde et la déclaration de Sundsvall, respectivement consacrées aux politiques pour la santé et aux milieux favorables à la santé, autrement dit aux deux premiers axes de la Charte d’Ottawa.
Les déclarations de Jakarta en 1997 puis de Bangkok en 2005 témoignent, quant à elles, des préoccupations grandissantes des experts de santé publique quant au processus de mondialisation de l’économie et à ses effets dévastateurs sur la santé des populations.
On y parle d’abord de la nécessité de s’adapter au 21e siècle et de trouver de nouvelles formes d’action. Puis le ton devient plus alarmiste: on évoque les «bouleversements sociaux, économiques et démographiques», on «exige la fermeté de l’action politique», on parle de «défendre la cause de la santé», «de réglementer et de légiférer», de «s’attaquer d’urgence aux problèmes de santé et aux inégalités».
Parallèlement le vocabulaire économique infiltre les déclarations: le secteur privé est associé aux débats, on parle d’investissement, de développement économique, de marchés financiers, de stratégies de commercialisation, de production, de marketing… L’idée d’une alliance mondiale pour la santé, déjà évoquée dans la Charte d’Ottawa, est reprise avec force.
L’impression générale qui se dégage de ces derniers textes est que la mondialisation de l’économie est une menace grave pour la santé mais que les hommes de bonne volonté, tous unis dans un même élan de fraternité, vont vaincre les forces du mal.
J’ai des doutes… «Si tous les gars du monde voulaient s’donner la main, alors on pourrait faire une ronde autour du monde… », écrivait le poète Paul Fort. Ne soyons pas naïfs: il y a bien là deux modèles de société qui s’opposent. Les principes de solidarité, de lutte contre les inégalités, de respect de la diversité des cultures, de protection de l’environnement, de participation des individus et des communautés aux prises de décisions, qui fondent une politique de promotion de la santé, ne sont pas favorables aux intérêts des grandes puissances économiques. 

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**** Un exemple à suivre en Ardèche
Née du dynamisme et de la volonté de professionnels de santé de ville de sauvegarder et de rénover notre système de santé, l’association SOINS COORDONNES accompagne les professionnels de santé adhérents dans la mise en œuvre de projets innovants, porteurs d’améliorations du système de prise en charge des patients en même temps que de l’exercice des professionnels et de l’efficience globale du système de santé.
L’association promeut la coordination et la coopération comme principes d'organisation du système de santé. Ce dernier sera alors capable de répondre à un triple défi :
- médical : explosion des maladies chroniques, nécessité d'être mieux soigné…
- professionnel : évolution de la démographie médicale, diminution du nombre des installations…
- financier.

Fortement impliquée dans le paysage professionnel SOINS COORDONNES réunit 14 professions de santé (médecins généralistes, infirmiers, biologistes, pharmaciens, kinésithérapeutes, podologues, orthoptistes, opticiens, sage-femme, dentistes, psychologues, diététiciens, ergothérapeutes et orthophonistes) dans le but de proposer des solutions nouvelles pour construire ensemble un nouveau système de santé.
Le site de Soins coordonnés

Statines, vaccins contre le papillomavirus, dépistage d'Alzheimer : le Pr Claude Béraud, auteur du best-seller Trop de médecine, trop peu de soins dénonce les dérives d'une santé publique influencée par les intérêts économiques.
Le Pr Claude Béraud est un grand serviteur de la santé publique. Chef de clinique en cardiologie, professeur de gastroentérologie et d'hépatologie, puis vice-président de l'université de Bordeaux, il a ensuite occupé le poste de médecin-conseil national de la Caisse nationale d'assurance-maladie, avant de devenir conseiller du président de la Mutualité française. Animé par la défense de la qualité des soins et l'exigence d'une médecine humaniste, il pose ici un regard sans concession sur certaines pratiques de santé publique et l'influence des industriels.
Lire l'article sur le site lanutrition.fr


N° 863 • janvier 2014
Les allocataires du minimum vieillesse : parcours et conditions de vie
Interrogés en 2012, la plupart des allocataires du minimum vieillesse ont travaillé par le passé. Toutefois, l’inactivité et le chômage font partie de leur parcours professionnel et ils ont souvent été confrontés à des problèmes de santé, d’invalidité ou de handicap. Par ailleurs, la majorité d’entre eux ne sont pas en couple, notamment les femmes.
Outre de faibles pensions, la moitié des allocataires ne disposent d’aucun patrimoine alors que ce dernier est largement répandu au sein des personnes de plus de 60 ans. La plupart sont locataires de leur logement, le plus souvent dans le secteur HLM. Près d’un sur cinq est logé ou hébergé par un tiers, en général par la famille. Les allocataires sont confrontés à une situation financière difficile, qui se traduit par des privations dans de
nombreux domaines. Certains ont recours à l’endettement et aux économies. Ainsi, près d’un allocataire sur deux est pauvre en conditions de vie.
La moitié d’entre eux s’estiment en mauvaise santé et beaucoup sont gênés dans leur vie quotidienne, en particulier pour les déplacements. Enfin, la plupart ont des contacts réguliers avec leurs proches, famille ou amis, mais un peu moins d’un sur cinq se sent isolé.

Céline ARNOLD et Nadine BARTHÉLÉMY (DREES)
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)
Ministère de l’Économie et des Finances
Ministère des Affaires sociales et de la Santé
Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social


La recherche en sciences infirmière (entretien avec Chantal Eymard)



La recherche en soins infirmiers vue par Christophe Debout




Faut-il remettre en cause le mythe du progrès ?





« Burn-out : pourquoi les soignants sont en première ligne »
L'Express (28 février 2014) sur le site mediscoop
C’est ce qu’explique Vincent Olivier dans L'Express. Le journaliste note que « toutes les études concordent : quel que soit le métier exercé (généraliste, interne, hospitalier, infirmière, sage-femme...), le taux de burn-out approche, voire dépasse les 40% parmi les professionnels de santé ».
Vincent Olivier indique que « plusieurs facteurs spécifiques expliquent ce niveau inquiétant - le plus élevé de tous les métiers », selon une étude de Sarah Dauchy, psycho-oncologue à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif.
Le journaliste évoque ainsi « une charge émotionnelle très forte, des horaires changeants qui pèsent sur la vie familiale et sociale, un rythme de travail excessif et une forte tension, "surtout pour les non-décideurs qui sont soumis à des décisions changeantes et parfois contradictoires" ».
Vincent Olivier précise qu’« il faut ajouter aussi des risques d'erreur aux conséquences dramatiques, des traitements qui peuvent se révéler toxiques, et un "idéal du soin" à la fois personnel et collectif, qui se heurte aux réalités des limites de la médecine ». Sarah Dauchy remarque ainsi que « dans une société qui rêve de zéro douleur et de zéro détresse, les notions de "soigner", de "guérir" doivent être réexaminées ».
Le journaliste ajoute qu’« il y a également des exigences de rentabilité fortes, notamment à l'hôpital, un manque de reconnaissance des patients et des conflits éthiques récurrents. […] Difficile, dans ces conditions, d'éviter un double écueil : le surinvestissement d'un côté ou, à l'inverse, la prise de distance vis-à-vis des malades pour se protéger soi-même. D'autant que les professionnels ont souvent du mal à reconnaître leurs propres difficultés ».
Vincent Olivier explique en effet que « la "ligne verte" [que Sarah Dauchy] a initiée à l'Institut Gustave Roussy pour les soignants n'a reçu, en 6 mois, que... deux appels en tout et pour tout ! ».La psycho-oncologue précise : « Non pas que le personnel se sente peu concerné, mais il a tendance à penser que c'est forcément pour les autres ».
Pour « se prémunir du burn-out », Sarah Dauchy indique qu’« il faut tout d'abord se reconnaître comme potentiellement vulnérable et savoir que le travail que l'on fait est associé à un risque. […] Cela suppose d'être conscient de son état de souffrance individuelle, de passer de la plainte générale ("C'est dur pour tout le monde") à l'approche personnelle ("Je vais mal"). Ensuite, il faut trouver ses propres solutions : relaxation, méditation, thérapies cognitivo-comportementales ».
La psycho-oncologue ajoute que cela exige « un vrai travail réflexif sur ses propres priorités, car on peut accepter de souffrir sur certains points non gérables, mais à condition de conserver ses priorités. [Il est important de] se parler dans l'équipe, de communiquer sur ses propres attentes. Et, surtout, de hiérarchiser ses attentes ».


Communiqué de presse SFSP - 17 décembre 2013
Les crédits du ministère de la santé consacrés à la prévention sont en baisse de plus de 14% dans le projet de budget pour 2014. 

Ils passent ainsi de 140 à 120 millions d’euros, à comparer aux plus de 250 milliards d’euros consacrés aux soins… Et cela, alors même que la Stratégie Nationale de Santé que le gouvernement vient d’adopter affirme solennellement « Faire le choix de la prévention et agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé » ! …. Lire le communiqué


Un manifeste pour une reconnaissence et un financement fiable de la promotion de la santé, de l'éducation pour la santé, de la prévention collective et de la santé communautaire.


Les hôpitaux magnétiques : un hôpital où il fait bon travailler en est un où il fait bon se faire soigner
En 1983 paraît une étude américaine montrant que si les problèmes de roulement élevé du personnel infirmier étaient déjà répandus, certains hôpitaux s’en tiraient nettement mieux. Ils recrutaient et gardaient assez facilement, de là leur nom d’hôpitaux magnétiques.
Pourquoi eux ? Encore aujourd’hui, la littérature évaluative est d’une grande cohérence quant aux variables critiques à la base de leur succès. Celles constituant des incitatifs non-économiques (comme la valorisation et le soutien) sont d’aussi puissants, sinon de plus puissants, « prédicteurs » de comportements que les variables jouant sur le revenu.
Pratiques et Organisation des Soins volume 40 n° 1 / janvier-mars 2009


Ce réseau international (Health Promoting Hospitals-HPH) initié en 1992 par l'Organisation mondiale de la santé, vise à encourager le développement de la promotion de la santé à l'hôpital, notamment en proposant un cadre de développement, en favorisant les échanges entre les hôpitaux et en mettant à disposition de tous une base de données d'expériences.
En France, le réseau regroupe actuellement quinze hôpitaux (2009) investis dans différents projets de promotion de la santé. Les membres fondateurs du réseau français souhaitent aujourd'hui fédérer un plus grand nombre d'hôpitaux autour de la promotion de la santé.
L'Inpes a réactivé ce réseau en 2012.


Dans la philosophie des hôpitaux promoteurs de santé les préférences des patients tiennent une place a égalité avec l'expertise des professionnels et avec la meilleure stratégie.












Convergences entre associations de patients et firmes pharmaceutiques ?
Question de santé. Culture, éducation permanente
Les firmes pharmaceutiques, dans une logique économique, recherchent des moyens pour vendre le plus possible leurs médicaments. Or, en Europe, la publicité pour les médicaments est interdite ou réglementée, selon qu’il s’agisse de médicaments délivrés sous ordonnance ou en vente libre. De ce fait, l’industrie pharmaceutique invente d’autres stratégies pour augmenter les ventes de médicaments.
Une des pistes qu’elle explore consiste précisément en des contacts plus directs avec des patients.

Par ailleurs, des patients se sont constitués en associations, généra- lement autour d’un problème de santé, d’une maladie. Ces associations de patients sont maintenant reconnues comme des acteurs légitimes. Leurs paroles pèsent. 


Entretien de Serge CANNASSE avec Philippe LECORPS (Carnets de santé)
Psychologue de formation, enseignant chercheur à l’Ecole nationale de santé publique de Rennes sur les questions de prévention d’éducation pour la santé et plus largement d’éthique en santé publique, Philippe Lecorps (aujourd’hui à la retraite) a une large expérience des programmes de promotion de la santé, aussi bien en France qu’à l’étranger. En octobre, il donnera une conférence au colloque « Collectivités territoriales et santé publique », organisé par le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) : « Au service des projets, l’argent a t-il une odeur ? » Ses propos invitent à y répondre par une autre : « Les projets ont ils saveur et rigueur ? »



Éthique et morale en promotion de la santé
Éducation santé, Hors-série, n° 999
Philippe LECORPS


Sur l'éducation thérapeutique des patients
Interview de Brigitte SANDRIN (AFDET)


Patients et soignant : qui éduque l'autre ?
Brigitte SANDRIN-BERTHON


À quoi sert l'éducation pour la santé pour pratiquer l'éducation du patient ?
Brigitte SANDRIN-BERTHON. Revue La Santé de l'Homme n°383, 2006.


Éducation thérapeutique première partie : origines et modèle
Revue Médecine.
Grégoire Lagger, Monique Chambouleyron, Aline Lasserre-Moutet, Alain Golay, André Giordan , Laboratoire de didactique et d'épistémologie des sciences (LDES), Faculté des Sciences de l'Éducation, Université de Genève, Suisse .

Marc Nagels et Aline Lasserre Moutet, « Réflexions critiques sur la conception d’un référentiel de compétences en éducationthérapeutique du patient »
La réflexion trouve son origine dans la conception récente d’un référentiel de compétences en éducation thérapeutique du patient. Après tous les autres secteurs, la santé publique se dote aujourd’hui de référentiels dans le but de professionnaliser ses acteurs et fait évoluer au passage la conception des référentiels : il ne s’agit plus seulement de lister des tâches et des exigences que les professionnels devraient respecter ; la compréhension de l’activité des professionnels en situation est maintenant au cœur de la réflexion. Les référentiels les plus récents marquent un point d’étape dans ce lent processus de rénovation de l’ingénierie de formation. Cet article analyse, du point de vue de la didactique professionnelle, les avancées et les limites du référentiel des praticiens de l’éducation thérapeutique du patient.
Recherches & éducations [En ligne], 9 | Octobre 2013, document 6, mis en ligne le 03 octobre 2013

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